THE STATEMENT:
We, the writers of the Peace Committee of the International PEN are deeply concerned with the events in Turkey. The worldwide membership of PEN supports the democratic institutions and understands the failed military coup to be an unacceptable and deplorable act of violence unworthy of a modern democratic society.
It is therefore regrettable that the measures adopted by the government in the aftermath of the failed attempt represent an assault on democratic structures of the Turkish state. Dismissal of thousands of judges, teachers, university professors, heads of cultural institutions and the ensuing arrests of writers and journalists compromise the foundations of that which the victims among the Turkish people and their government forces helped to salvage in the dramatic hours of the failed attempt. The scope and contents of the aftermath measures have gone beyond the means of the consolidation process. By all appearances they represent the persecution of political opponents, the dismantling of the democratic institutions of a modern state and an onslaught on free expressions of views and opinions guaranteed to the individuals by the constitution and the laws of the state. It is our strong belief that the crackdown of free expression and the persecution of political opponents paves the way to the new outbursts of violence and cannot lead the country to a lasting peace.
We call on the Turkish government, the Parliament and the president Mr. Erdogan to put an end to all persecution of civilians whose function in society has nothing to do with martial and security concerns and allow the teachers, journalists and writers to freely and responsibly perform their services to the public.
Déclaration du Comité des Écrivains pour la Paix de
PEN International sur la situation en Turquie
Le Comité des écrivains pour la paix de PEN International observe avec beaucoup d'inquiétude les événements en Turquie. Nous, écrivains du PEN International, soutenons les institutions démocratiques en Turquie et considérons que la tentative de putsch militaire est un acte inacceptable et indigne d'une société démocratique moderne, c'est pourquoi nous la rejetons catégoriquement.
Néanmoins, nous constatons aussi avec beaucoup de regret que certains décrets actuels du gouvernement turc suscitent d'autres préoccupations parce qu'ils comportent des attaques des structures démocratiques de l'Etat turc. Le licenciement de milliers de juges, d'enseignants, de professeurs d'université, de responsables d'institutions culturelles et l'emprisonnement d'écrivains et de journalistes, tout cela présente un grand danger pour la société démocratique que le peuple turc et son gouvernement ont sauvée par des sacrifices aux moments dramatiques de la tentative de putsch militaire. Le contenu et l'ampleur de ces décrets donnent la nette impression que ces actes dépassent le cadre de la consolidation et qu'ils signifient plutôt persécution des opposants politiques, attaques envers les institutions démocratiques d'un Etat moderne et essai de faire taire les opinions et les positions que la Constitution et les Lois de l'Etat rendent pourtant possibles. Poser des limites à la liberté d'expression et persécuter les potentiels opposants politiques conduisent à de nouvelles sources de violence, ce qui ne peut conduire la société turque à une paix permanente.
C'est pourquoi nous appelons le Gouvernement turc, le Parlement et le Président Erdogan à arrêter la persécution des personnes civiles dans le cadre de leur profession, ce qui n'a rien à voir avec la sécurité militaire de l'Etat ni avec la sécurité de la société turque et à rendre possible l'exercice libre et responsable de leur métier aux enseignants, journalistes et écrivains.